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les personnes intrusives

l'égotisme intrusif, une forme de jalousie.

Petite personne courageuse : qui s‘interroge au pourquoi un membre adulte de sa famille imite ses faits et gestes, comme on dit...copie ce qu'elle fait, prend note des raisons pour lesquelles les autres lui font des compliments...et tente ensuite de posséder les mêmes biens, singer les mêmes traits, reproduire les mêmes efforts...au lieu de vivre une existence libre fondée sur ses propres idées et en particulier sur les appels de sa propre « encore petite voix ».

Au lieu de cela, il ne trouve pas son inspiration à l'intérieur, mais se dédie plutôt à observer ce qu'un autre semble faire/obtenir/posséder... et il désire ce que l'autre possède, convoite surtout l'énergie, les cadeaux, les résultats, l'aura autour de l'autre, l'approbation et les louanges imaginaires qu'il croit que l(es)'autre(s) reçoi(ven)t... dont il manque...ainsi, certaines personnes copient une certaine cible.

Et, Ils arrivent sans s’annoncer, insistent pour nous accompagner, multiplient les invitations et les confidences… Ça vous dit quelque chose? Alors, voici quelques stratégies pour gérer les personnes envahissantes.

Qui s’obstine à nous donner des conseils qu’on ne demande pas, qui appelle trois fois par jour, qui guette sur les réseaux sociaux la moindre présence ou publication, qui arrive toujours à l’improviste, qui se croit chez eux lorsqu’ils poussent pousse notre porte qui rebondit dès qu’on met le nez dehors, on se retrouve tous confrontés, un jour ou l’autre, à un envahisseur.

Au début

On peut être flatté par sa présence et sa sollicitude. Au début, du moins. Mais après un certain temps, il finit par peser lourd. «Ceux qui s’imposent sont souvent des gens qui se sentent seuls, qui ont de la difficulté à être seuls ou qui sont dépendants, Quant aux personnes qui éprouvent un perpétuel besoin de rendre service, elles cachent dans bien des cas une faible estime d’elles-mêmes et un grand besoin d’être aimées. Leur valorisation passe par leur rôle d’aidant. Bien entendu, elles ne sont pas malveillantes. Mais elles en font trop et deviennent vite envahissantes. Elles le font aussi en pensant répondre aux besoins de l’autre, alors que ce n’est pas nécessairement ce qui se passe.» 

Dans la normalité, nous partageons des ressources avec des amis et des membres de notre famille qui donnent beaucoup, ou même modérément ou discrètement en retour. Cela constitue une symbiose saine, dans laquelle chaque individu prospère plus grâce/avec l'autre, suite à une invitation explicite/implicite, en s'engageant activement dans une relation. Il y a un respect de la vie privée et du temps passé ailleurs, seul ou avec d'autres, y compris sans l'ami en question.

Pour les personnes intrusives
Il est épuisant d'être entraîné dans une relation où l'une de deux personnes tente trop fréquemment de pomper l'énergie et l'inspiration de l'autre, où seulement une en tire profit

Car aucun soutien n'est donné en retour. Ceux qui sont susceptibles de vider les autres sont généralement intrusifs sans le vouloir, ou peut-être le sont-ils car ils n'ont pas encore fait le point avec un thérapeute qui aurait pu leur dire la vérité sur leurs talents, mais aussi sur les situations dans lesquelles ils insistent trop ou transgressent les frontières, leur montrant ce qui nécessite un traitement spécifique...

Ce n'est généralement pas une conversation qu'on peut avoir avec un ami qui est vidé. Un tel échange continue littéralement à vider l'autre en le poussant à penser à l'ensemble du problème de façon plus approfondie que la personne qui lui pose ces questions.

Certains de ceux qui sont intrusifs avec les autres ont pour habitude de refuser de se voir tels qu'ils sont, honnêtement, et refusent de grandir tant que leurs plaidoyers et leurs intrusions arrivent à leurrer une personne de plus et la poussent à les aider, à donner, à accepter les intrusions. Ses victimes sont souvent celles dont l'instinct et les limites ont été minés...

Ceux qui prennent plus, demandent plus que ce que l'autre est en mesure de lui offrir, ou poussent à une intimité à laquelle ils ne sont pas invités, sont souvent dirigés par une jalousie et une envie de s'accaparer ensuite d'une autre manière ce qui ne leur est pas offert et ce qui ne leur appartient pas.

Souvent dire non à de tels individus touche directement leurs blessures les plus profondes... car généralement ils ne voient pas les autres comme étant séparés d'eux-mêmes, menant des vies séparées de la leur... et ils sont souvent surpris, car ils estiment eux-mêmes donner beaucoup, et souvent ils dressent une longue liste de ce qu'ils donnent aux autres.

La plupart d'entre nous sommes extrêmement sensibles à l'idée d'être exploités et colonisés par des gens encore incapables de vivre de manière autonome. La partie instinctive de notre psyché nous signale que nous devons nous éloigner de quiconque commence à tenter de nous envahir, voler notre temps et notre énergie, dérober des parcelles et des fragments de notre corps, notre mental, notre coeur et notre esprit, qui font partie de notre vie privée, de notre intimité, de notre vie professionnelle et familiale ; de ceux qui prennent notre temps et le gaspillent à cause de leur propre fragilité. Envahir autrui et l'imiter provient d'un manque d'identité, où cette dernière n'est pas encore assez solide.

Comme je vous l'ai tous dit à de nombreuses reprises, le moi dérivé n'est pas la même chose que le moi véritable. Chaque âme mérite un moi authentique plutôt qu'une copie artificielle.

La bonne nouvelle est que tout ce dont une personne souffrant de blessures narcissiques impose à autrui (du temps, être vue, regardée, aidée, assistée, soutenue, comprise, estimée, conseillée, etc.) est précisément ce qu'elle aurait besoin de s'offrir avec le soutien d'une personne qualifiée qui ne la laissera pas déraper comme elle le veut... afin d'aboutir à une guérison profonde...

Ce qui consiste à ne pas demander à autrui mais à soi-même...
Parfois ceux qui passent leur temps à convoiter et imiter autrui, à user de leur jalousie, tentent de punir l'autre s'il refuse de coopérer et de leur offrir de plus en plus de temps, de leur donner de l'énergie sans se plaindre, d'avoir une vie avec des limites aisément franchissables.

(Comprenez que les personnes dans une telle situation ne peuvent véritablement pas connaître leur propre soi, ce n'est pas méchant, ce n'est pas fait exprès... c'est inconscient... jusqu'à ce que dans la plupart des cas, on leur dise en face, et souvent à plusieurs reprises jusqu'à ce que ça traverse leur armure... Ce qu'ils disent vouloir, ils peuvent l'obtenir, mais seulement en étant authentiques plutôt que la copie de quelqu'un d'autre, et à la seule condition de se donner non seulement ces choses, mais aussi de les accepter de leur propre soi.)

Des tentatives et des violations agressives des limites posées par autrui se produisent car la jalousie attire la personne vers l'hôte, mais quoiqu'il donne, la personne finira par le punir pour ne pas être tout, tout, tout... vidant ainsi l'hôte jusqu'à ce qu'il n'ait plus rien à lui donner.
Parfois la personne demandera à l'hôte, est-ce que ça te vide, est-ce que je te draine ? Et la plupart des hôtes vont rechigner à répondre honnêtement, en partie parce la personne qui envahit les autres n'agit pas non plus avec honnêteté. Encore une fois, ce n'est pas de leur faute et ce n'est pas méchant. C'est l'un des derniers moyens qu'il leur reste d'avoir une identité après avoir subi une blessure narcissique.

Dans le pire des cas : la personne qui a tendance à drainer / s'approprier l'énergie qui n'est pas librement donnée...se tourne vers un autre hôte.

Dans le meilleur des cas : La personne se tourne vers elle-même et demande comment guérir cette soif qui ne peut être étanchée quoi que l'autre donne...ce n'est jamais assez, jamais suffisamment bon, et en particulier ça ne permet jamais à l'autre d'être authentique. Les personnes authentiques ont besoin de repos, de répit, de grâce, d'amour, d'attention, de soutien... obtenus honnêtement.

Cette forme agressive de jalousie par imitation n'est pas perçue comme l'acte d'« honorer » ou d'« admirer », car elle dépouille l'autre de son énergie, violant ses limites sans permission, s'immisçant là où on n'est pas invité, faisant irruption en disant : « J'espère que ça ne te dérange pas ».

C'est nocif pour l'esprit ou l'âme d'autrui. Être insatiable, possessif, rivaliser inutilement à moins qu'on participe à un triathlon, imiter les autres comme une forme de « compliment »... n'est pas un compliment. C'est voler des facettes de l'autre car on souffre de ce que j'appelle
un « courant insuffisant », une déficience variable en termes d'énergie et de confiance, ou une incapacité à s'apaiser, s'aider, se soutenir soi-même ? De manière durable.

Cela dérange vraiment les gens. La plupart d'entre eux veulent vivre en paix et disposer d'un espace intime aussi vaste que possible. Pour nombre d'entre eux, il est difficile de poser des limites face à des gens insistants et fragiles à la fois... au moins tant qu'ils ne sont pas drainés.

Dans un tel cas, la jalousie, l'envie, les comportements intrusifs, l'imitation et l'épuisement d'autrui, l'exigence deviennent des problèmes secondaires. Le problème de fond est un grave manque de respect pour la blessure que le moi véritable a subie... l'ignorer ou la réparer à l'emporte pièce, se sentir un peu mieux et puis perdre sa concentration et oublier jusqu'à ce que ça resurgisse avec fracas ...

On peut s'attendre à une telle jalousie ou de tels comportements intrusifs de la part d'un enfant de 10 ans à l'égard de son frère de 18 ans. L'enfant de 10 ans est simplement immature, il veut agir comme un adulte et montrer ce dont il est capable. A cause de sa naïveté il ne se rend pas compte qu'il voudra bientôt trouver son propre style, suivre sa propre voie, pas celle de son frère. Vouloir exceller fait partie de la nature humaine...mais il faut le faire à sa manière. Ne pas être un mini-clone dont tout le monde dit : « diable il tient beaucoup de Frédéric ». Mais plutôt : « c'est vraiment quelqu'un de bien ».

Les adultes qui tentent d'imiter partiellement ou totalement quelqu'un d'autre disposent également d'un moi original. C'est juste que ce dernier n'est pas encore pleinement développé à cause d'obstacles dus à des blessures. Et même si un adulte pourra trouver charmant un enfant de 10 ans qui veut en avoir 40 du jour au lendemain, ce ne sera pas la même chose avec un adulte qui s'immisce dans les affaires d'un autre adulte.

Une chose est certaine, les envahisseurs ont des besoins relationnels différents de ceux qu’ils parasitent. Pour comprendre, il faut savoir que certains individus sont plutôt fusionnels et d’autres, plutôt individualistes. De par leur nature, ces derniers sont nettement plus sensibles à l’envahissement. Tout dépend également de l’intensité. Si votre beau-frère se pointe tous les jours et reste pendant des heures, il y a de fortes chances qu’à un certain moment vous ne le supportiez plus. Même chose à propos de la collègue qui s’arrête deux ou trois par jour devant la porte de votre bureau pour vous raconter sa vie et qui ne décolle pas. OU l’ami qui vous contacte tous les jours aux mêmes moments pour se plaindre des ses maux. C’est de la démesure que naît la sensation d’envahissement. Mais quel que soit votre seuil de tolérance, on ne peut pas parler d’envahisseur sans parler de proie. 

Pour les proies

«Si on est entouré de gens qui s’imposent, c’est qu’on les accepte, voire qu’on les attire, consciemment ou non,. Habituellement, ces gens s’accrochent à des personnes ayant de la difficulté à établir des frontières. Il importe donc de se poser un certain nombre de questions.»  

  • Avons-nous une personnalité de “sauveur” qui fait qu’on attire vers soi les gens rejetés, mal-aimés? 

  • Avons-nous des problèmes à dire les vraies choses? 

  • Fuyons-nous le rejet? 

  • Avons-nous peur des conséquences de nos choix? 

  • Quels sont nos besoins et nos limites? 

«Cette prise de conscience aide à mieux comprendre ce que l’on vit, pour mieux agir ensuite.» 

Il est grand temps d’annoncer clairement vos limites et de faire respecter votre intimité. «À moins d’avoir affaire à un manipulateur, il s’agit probablement d’un individu qui n’a pas développé la capacité de décoder les messages non verbaux indiquant, notamment, qu’il est de trop ou que l’autre est fatigué ou occupé, soutient Brigitte Hénault. Dans ce cas, il faut préciser nos limites, sans toutefois être désagréable, particulièrement s’il s’agit d’une personne qu’on apprécie.»

 «Par contre, on ne se laisse pas attendrir par des propos culpabilisants tels que “Je ne comprends pas que tu n’acceptes pas mon aide” ou “Voyons! Ce n’est pas du tout mon intention de t’envahir. Je croyais que ça te faisait plaisir que je te visite”. Tant qu’on ne règle pas la situation, tant qu’on ne brise pas la glace une première fois, on risque d’avoir des gens envahissants autour de soi. Plus on laisse les autres empiéter sur notre vie sans rien dire, plus il est difficile de faire marche arrière. Bien sûr, cela demande du courage d’être honnête, mais c’est une question de bienêtre, et même de survie.»

 



Et pourtant, traiter ces blessures narcissiques légères à modérées est tellement bénéfique, tout comme la quête pour découvrir son propre soi, gagner en maturité et se soigner... un difficile labeur, qui mérite toutefois d'être entrepris. Cette quête curative provoque également le respect chez ceux qui ont mené ce type d'entreprise difficile, qui ont réussi à redécouvrir leur véritable moi et en prennent désormais grand soin, et aussi... ne s'attachant plus à ceux qui peuvent leur apporter de la joie ou un coup de main temporaire, mais ne sont pas capables de maintenir cette attitude dans la durée.

Au bout du compte, il ne s'agit pas d'obtenir amour, attention ou sympathie. Il ne s'agit pas que les autres pensent que vous êtes formidable dans tel ou tel domaine. Il ne s'agit pas d'être encensé, ou de faire avancer les choses ou de gagner en renommée, ou de faire quelque chose de noble, de grand ou de petit « dans le monde ». Il s'agit de guérir.

Comme nous le savons tous, nous portons tous dans notre psyché tel ou tel complexe ou faille qui peuvent nous rendre la vie misérable, et habituellement lorsqu'on se retrouve dans la tourmente, on recherche partout un moyen de réduire la douleur, un médicament qui agisse, vite.
C'est peut-être le facteur déterminant qui explique pourquoi certaines blessures ne guérissent pas...le manque de patience et d'habileté accordées au temps nécessaire à la guérison ... au lieu de choisir la solution « rapide ». Ce type de blessure nécessite un effort approprié, récurrent et durable pour guérir. Et chaque petit succès comporte des propriétés curatives.

Prenez cet exemple : vous êtes à l'hôpital. Vous avez une jambe cassée. Les gens peuvent veiller sur vous jour et nuit. Ils peuvent vous aimer infiniment. Ils peuvent vous aider en faisant le ménage chez vous, en vous apportant de la soupe tous les jours, en vous disant que vous êtes formidable, en vous tenant la main, en vous faisant la lecture, en vous faisant des compliments, en vous disant que bientôt votre jambe sera complètement guérie, en écoutant encore et encore comment vous vous êtes cassé la jambe, combien vous avez souffert, et ainsi de suite.
Mais votre jambe guérira seulement si vos os sont ressoudés, si un plâtre est soigneusement posé, si vous portez ce plâtre suffisamment longtemps, si vous gardez cette jambe en hauteur, si vous évitez d'y exercer de la pression, si vous mangez et prenez les vitamines et minéraux appropriés pour renforcer les os, si vous prenez soin de votre jambe, si vous entraînez votre jambe pour développer la masse musculaire, si vous réparez cet escalier terriblement dangereux duquel vous êtes tombé car une marche a cédé.

Ainsi la carte menant à votre véritable foyer est tracée.

En même temps, nous avons tous le droit de poser les limites qui nous semblent le plus pertinentes, et de dire non, oui, peut-être, peut-être pas, plus tard, et non, jamais...quand bon nous semble, et de demander que ces limites réfléchies soient respectées, sans provoquer flatteries, lamentations ou questionnements par quiconque.
 

Le syndrome de Peter Pan

Et le dilemme de Wendy

© 2017 Peter & Wendy

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